SARKOZY, UN HOMME DANGEREUX

Publié le par Yaqzan


Et alors?

Un "homme dangereux". C'est ce que dit, en couverture, le Nouvel Observateur du 9 septembre, même si l'expression est assortie d'une précaution de langage en forme de point d'interrogation.

Ce numéro de l'hebdomadaire , qui prend prétexte du scandale de l'expulsion brutale des Roms, apporte des témoignages dont l'essentiel concerne la flétrissure de l'image de la France dans le monde en raison de l'attitude d'un président qui foule aux pieds les valeurs essentielles et la culture humaniste de notre patrie.

Ce n'est tout de même pas anodin ! et pourtant, ce qui devrait être un énorme pavé dans la mare ne fait qu'un lamentable "flop". Il y a un an François Bayrou publiait "Abus de pouvoir", un réquisitoire en règle contre Sarkozy où il était même question de "forfaiture". C'est énorme, non? et pourtant cela ne provoqua aucune réaction notable. À croire que les dérives dangereuses de celui qui se prétend encore président de la France n'émeuvent personne.

On pourrait pourtant légitimement penser que de tels constats accablants devraient avoir  des conséquences politiques; provoquer une réaction massive et unitaire de tous ceux , de droite comme de gauche ou du centre, qui sont attachés à nos valeurs pour aboutir à la condamnation publique et solennelle et pourquoi pas à la déchéance de celui qui est ainsi montré d'un doigt accusateur. Non. Rien, rien rien de rien! Les partis continuent  comme si de rien n'était à faire leur tambouille et les chroniqueurs politiques, imperturbables, se complaisent dans leurs analyses et supputations concernant les chances de ce même personnage et des autres postulants à l'élection de 2012.

Vous me direz que, tout de même, nous assistons à un large mouvement populaire de protestation sociale à l'initiative des syndicats. C'est incontestable. Toutefois je ne pense pas qu'il faille limiter la protestation au domaine social. C'est la politique de Sarkozy dans sa totalité qu'il faut dénoncer (l'Afghanistan et l'inféodation de la France aux États-Unis au sein de l'OTAN, le double jeu au proche-Orient le non-respect de la séparation des pouvoirs, les connivences financières douteuses, les mesures de sécurité discriminatoires et abusives, les atteintes aux droits de l'Homme, la dérive populiste du régime sans compter quelques soupçons de pratiques barbouzardes)

J'ai été très impressionné par Guy Sorman qui a déclaré chez Frédéric Taddei, dans l'émission "Ce soir ou jamais", que Sarkozy, s'érigeant en "premier flic de France" n'était plus le "président des Français". Le président, a-t-il dit,  se doit d'être un "rassembleur".

 

Il est vrai que ce président de la République est aussi officiellement président de l'UMP. Un comble!

Publié dans actualité politique

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