DE GAULLE , OU L'APPEL DU 9 NOVEMBRE
Je pense à l'anniversaire de la mort du Général de Gaulle. L'évocation de cet homme qui incarna la grandeur et le prestige international de la France de son temps nous fait mesurer la misérable petitesse d'aujourd'hui. Je note que m. de Villepin semble avoir a choisi la veille de cet anniversaire pour dire que Sarkozy est "un des problèmes de la France". Une litote sans doute pour dire "LE" problème de la France.
État d'urgence nationale
Il y a un état d'urgence nationale dont tous les hommes et femmes attachés à nos valeurs doivent prendre conscience. Les partis de l'opposition, les syndicats et tous ceux, y compris de la Droite ou du Centre, qui ressentent la malaise profond actuellement vécu par notre pays, doivent comprendre que le débat sur la question des retraites ne suffit pas. Le problème social n'est qu'une partie d'un tout, à savoir notre système républicain fait d'humanisme, de solidarité et de justice et qui est aujourd'hui foulé au pied par le pouvoir actuel qui, de plus, défigure l'image de la France dans le monde comme en témoigne la presse étrangère. C'est pour la sauvegarde de ce "Tout" qu'il faut descendre dans la rue afin d'exiger le départ de celui qui, se prétendant président des Français, se comporte comme un chef de clan. Faut-il rappeler que président de la République, il est resté président de l'UMP ?
Et la Droite républicaine dans tout cela?
Voilà plus de trois ans que je m'interroge sur la raison pour laquelle des hommes de droite, démocrates sincères et républicains authentiques, acceptent de se faire les complices sinon actifs du moins passifs du sarkozysme, idéologie étrangère à l'héritage des "Lumières" et de notre passé révolutionnaire au service du peuple, idéologie incarnée par un homme étranger à la culture en général et à nos racines culturelles historiques en particulier. Ce même homme qui n'hésite pas à remettre en cause notre indépendance nationale si chère au général, en nous faisant réintégrer le haut-commandement militaire de l'OTAN et en envoyant des soldat français combattre en Afghanistan au delà des limites initialement fixées. De Gaulle, visionnaire, aurait tout de suite compris que ce genre de conflit ne peut avoir d'issue militaire.
Comment ces représentants de la droite républicaine peuvent-ils cautionner par leur présence dans la majorité parlementaire une entreprise déshumanisante qui mesure la réussite individuelle à l'aune de la richesse, considère les inégalités comme un moteur de croissance et tend à gérer la société à la manière d'une multinationale, une sorte de "Super France-Télécom" hexagonale soumise à la férule de la performance individuelle et où les plus faibles n'ont d'autre recours que celui du suicide. Ce serait faire injure à leur intelligence que de croire qu'il s'agit d'un fourvoiement mais également je me refuse à croire que c'est une adhésion. Il leur faudra bien choisir un jour pour sauver leur honneur républicain.
Pour une union sacrée
Si cette droite s'affranchissait de la tutelle de l'UMP et si la Gauche au lieu de s'entredéchirer, prenait la juste mesure de cette menace, elles conviendraient l'une et l'autre que seule une union sacrée pourrait nous débarrasser de Sarkozy, avant même l'échéance de 2012. Après tout, Thorez n'avait-t-il pas tendu la main aux catholiques en 1937 pour abattre le fascisme menaçant ? Les forces démocratiques devraient prendre conscience de l'urgence d'une action nationale décisive au lieu de perdre leur temps dans leurs calculs électoraux. Combien de fois par le passé, nos aïeux n'ont-ils pas forcé leur gouvernants à la démission.
Le pouvoir prétend que ses réforme sont marquées du sceau de la démocratie parce que débattues et votées par les assemblées. En y regardant de plus près on constate que la loi est faite par une majorité de godillots qui trahit son électorat pour respecter une discipline de parti. Comment s'étonner de la désaffection du citoyen pour la chose politique ainsi conçue et qui n'a plus de démocratique que le nom. Lorsque le citoyen n'est plus représenté, il lui faut s'exprimer lui-même et pour ce faire, faute de bancs dans l'assemblée, il lui reste la Rue, la Rue avec un grand "R", cette même Rue qui maintes fois par le passé nettoya les écuries d'Augias.