UNE CITIZEN PRIDE
Pour faire revivre la Fête de la Fédération
Il y a un an jour pour jour j'écrivais sur ce blog un article intitulé "14 juillet confisqué". Je n'en changerais pas un mot aujourd'hui et je vous y renvoie si vous le voulez bien. (lien)
Cette année me semble-t-il, le ciel de Paris s'était fait le miroir du visage hideux de notre monde politique et c'est fort bien. Autrefois ma mère me disait que le tonnerre était l'expression de la colère de Dieu. Ce matin était-il plutôt l'expression du grondement de l'exaspération des citoyens contraints de vivre en Sarkozie.
A mon article de l'an passé j'ajouterai une idée peut être utopique, mais l'utopie n'est-elle pas le moteur d'une marche en avant vers l'idéal tandis que le réalisme est facteur d'inertie s'il n'est que soumission à la réalité.
Pourquoi ne pas faire revivre la grande Fête de la Fédération, qui, le 14 juillet 1790, célébrait à Paris le premier anniversaire de la prise de la Bastille par un rassemblement des citoyens communiant dans la liesse, heureux d'avoir conquis leurs droits.
Puisque le "Grand soir" n'est pas pour demain, imaginons une gigantesque "Citizen Pride". Les citoyens unis dans le même idéal de reconquête prendraient de leur propre l'initiative, avec l'aide du monde associatif, possession des Champs-Élysées pour 24 heures à partir du 13 juillet à minuit. Tous les ingrédients de la fête seraient réunis, de la barbe à papa aux orchestres amateurs ou professionnels et au théatre de rue en passant par les jongleurs, les clowns, les marchands de frites et de roudoudous, Guignol pour les petits, accordéon musette nostalgique pour les plus âgés, chorales, lecture publique de nos grands textes fondateurs.
En matière d'uniforme, seuls nos amis les pompiers seraient invités et si le pouvoir, placé devant le fait accompli, faisait donner la force publique contre le peuple, ce serait en définitive une aubaine puisque sa disqualification serait ainsi définitivement scellée