Sécurité: Appelons un chat ...

Publié le par Yaqzan

Un chat

 

La politique dite de sécurité conduite par Sarkozy bafoue les valeurs  humanistes de la France héritière des Lumières et de la Révolution. Cette politique déshonore notre pays aux yeux de l'étranger (*) et celui qui la conduit dans un propos bassement démagogique est indigne de sa fonction. Je ne comprends pas comment certains commentateurs et politiciens arrivent à imaginer l'hypothèse même de sa candidature à une réélection. C'est désespérant. Une procédure de destitution étant fort problématique, seule pourrait sauver la France de la honte une action de masse exigeant sa démission. Mais pour cela il faudrait une vaste et puissante mobilisation populaire dont je doute que les partis de l'opposition prennent  l'initiative. Quoi qu'il en soit le minimum serait d'obtenir que Sarkozy ouvre les yeux et renonce publiquement à se présenter de nouveau devant les électeurs. Ce serait une sortie discrète et honorable.

La dénonciation de cette politique de sécurité a été principalement le fait d'intellectuels et de juristes ou d'hommes politiques parlant en tant qu'individus au nom des valeurs de notre culture et du respect des lois, tandis que les partis ne l'ont fait que tardivement et fort timidement. La raison en est à mon avis que ces derniers sont conscients de l'exigence croissante de sécurité de nos concitoyens et aussi  de la défiance séculaire que beaucoup d'entre eux nourrissent à l'égard des Gitans et autres gens du voyage. C'est par là que l'entreprise démagogique de Sarkozy se révèle sournoise. Face à elle en effet, l'argumentation sur la défense de nos valeurs républicaines et humanistes n'est pas de nature à mobiliser de larges secteurs de l'opinion publique. Il faudrait donc y ajouter d'autres motifs d'indignation et ils ne manquent pas, de l'intégration accrue dans l'OTAN assortie d'un engagement militaire direct en Afghanistan à la mainmise sur la presse et la justice, ses accointances avec le grand capital, son étroite collusion partisane, son comportement public pour le moins désinvolte ou discourtois, sa gestion inéquitable de la crise sociale et enfin et surtout la dégradation de l'image de la France dans le monde alors qu'on s'honore de vivre dans ce qu'il est encore convenu d'appeler "la patrie des Droits de l'Homme".

* La lecture de la presse étrangère (américaine et britannique notamment) est édifiante. tout comme la réaction de l'ONU .

Publié dans Politique

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