Réflexion sur la démocratie

Publié le par Yaqzan


À propos du sursaut arabe

Beaucoup de ces jeunes révoltés Tunisiens et  Égyptiens ouverts sur les sociétés étrangères notamment grâce au WEB, imaginent pour leurs pays l'avènement d'une démocratie de type européen et, inversement, certaines puissances occidentales estiment pouvoir exporter la démocratie dans d'autres sociétés dont les cultures leur sont étrangères.


Dans l'état actuel des sociétés arabo-islamiques, l'essentiel est d'obtenir et veiller à préserver la totale égalité des citoyens, hommes et femmes devant la loi - Une totale lberté d'expression orale ou écrite dans le respect de la loi garantissant la dignité de l'individu -La liberté de conscience garantissant le libre exercice des cultes. La religion comme l'agnosticisme sont  du ressort du privé et ne peuventt interférer dans l'espace politique ni imposer dans l'espace public des pratiques contraires au libre choix et aux droits de l'individu comme à son intégrité physique. (contraintes vestimentaires, excision, restrictions aux possibilités de déplacement etc.).

La construction d'une démocratie est un chantier permanent jamais achevé. Aujourd'hui en Europe, c'est le modèle représentatif qui s'est imposé en république comme en monarchie.

 Or,  Le régime des partis a toujours vocation à priver le peuple  souverain du pouvoir de décision ou du simple contrôle de l'exercice du mandat qu'il délègue à des hommes qui deviennent très vite des professionnels de la politique. Et tout cela au point qu'on en est venu à utiliser le mot "classe politique" sans être choqué. Il y aurait donc une classe politique comme il y a une classe ouvrière? Or qui dit classe conduit naturellement à parler d'esprit ou d'intérêt de classe. En outre la démocratie telle qu'elle est conçue en Europe repose sur un substrat culturel et un modèle se société qui lui sont propres et vouloir l'exporter vers d'autres terrains culturels est éminemment hasardeux.

Il a fallu  deux siècles et passer par cinq révolutions sanglantes ou changement de régime pour parvenir à la démocratie  que nous connaissons aujourd'hui en France et que je qualifie de dévoyée. Il m'arrive parfois de penser qu'il vaudrait  mieux être conduits par un despote éclairé plutôt que par une oligarchie comme celle qui nous gouverne aujourd'hui soumise à la haute finance internationale. Il ne me reste en somme que l'utopie d'un pouvoir exercé par le peuple et pour le peuple. Démocratie, en Grec, ne signifie-t-il pas "pouvoir du peuple"?

On m'accusera de vouloir recréer des soviets ou des comités populaires manière Kadhafi; et alors? Cela me rappelle que Ségolène Royal parla de démocratie participative. C'était déjà un pas dans la bonne direction. Cela ne lui a valu que des quolibets y compris de la part de ses propres "amis".

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