RACISME ET XÉNOPHOBIE
L'ÉTRANGER
Il faut cesser de parler de racisme à tort et à travers car cela peut conduire à des dérives idéologiques dangereuses. Le terme de racisme est réducteur. Ce dont ils s'agit le plus généralement c'est de la xénophobie. De tous temps et en tous lieux les groupes humains se sont méfiés de l'étranger et l'ont craint ou dans le meilleur des cas l'ont examiné avec une curiosité méfiante ou bienveillante. Autrefois, dans nos villages, lorsqu'un inconnu arrivait, les rideaux des fenêtres s''écartaient discrètement pour surveiller l'individu venu d'ailleurs. L'étranger, partout dans le monde, inspire la méfiance ou même la peur. Là où les gens sont heureux, la bienveillance peut prévaloir. Là où ils souffrent, c'est l'hostilité qui a tendance à s'imposer. Il faut un responsable et celui-ci ne peut être que l'étranger et en premier lieu celui qui est le plus différent des membres de la communauté que ce soit par sa race ou sa culture. Le mot racisme devrait uniquement s'appliquer aux théories, qui, comme celles du nazisme, établissent une hiérarchie de valeurs entre les groupes ethniques. J'ajouterai que vu sous cet angle, ce qu'on nomme racisme mais qui est en fait xénophobie, est la chose la mieux partagée au monde.
Mais on ne peut éluder le problème des immigrés venus de pays étranger et qui, devenus français, se trouvent, du fait de leur origine, "étrangers en leur pays". Sans doute aurais-je l'occasion de tenter d'aborder le sujet sur le thème de l'harmonie sociale et de l'intégration culturelle.