LIBYE. LE SILENCE DES BOMBES
Limites qe l'action légitime de l'OTAN
Les opérations militaires menées en Libye par l'OTAN avec la participation active de la France outrepassent les limites qui lui avaient été fixées par l'ONU, à savoir protéger les populations civiles menacée par l'armée du colonel Kadhafi à la suite du mouvement insurrectionnel parti de Benghazi en février et dont le caractère ne semble pas aussi spontané qu'on veut le faire croire..
Aujourd'hui, les forces de l'OTAN arment les insurgés et participent à leur combat en leur apportant un soutien militaire offensif contre l'armée libyenne loyaliste. Les avions de l'organisation bombardent quotidiennement non seulement des objectifs militaires divers mais aussi le complexe résidentiel de Kadhafi à Tripoli. C'est dans un de ces raids qu'ont péri le plus jeune fils du colonel et trois de ses petits-fils.
On peut donc affirmer que ces opérations de l'Alliance sont devenues totalement illégitimes et il apparaît clairement que leur objectif essentiel est de faire disparaître le leader libyen au profit d'un groupe qui s'est auto-proclamé Conseil national de transition dans des circonstances plutôt obscures sinon suspectes avec l'appoint de transfuges du régime parmi lesquels -excusez du peu- l'ex-ministre de la justice de Kadhafi , Moustafa Abdel-jalil en qualité de président.
Il semble bien qu'en Libye comme ailleurs, l'OTAN se soit arrogé le droit de faire et défaire des états ici et là dans le monde. Et il est désolant de constater l'indifférence de la classe politique et de l'opinion publique françaises devant une telle situation, alors que partout les actions de l'alliance se sont soldées par des désastres humains.
S'il existe encore en France une opposition digne de crédit, il lui faut exiger l'arrêt immédiat de la participation française à l'aventure libyenne, participation qui revêt en outre un caractère réellement impudique si on se remémore les embrassades pas si lointaines de Sarkozy et Kadhafi. qu'on qualifie aujourd'hui de dictateur, tyran ou pire encore clown pour mieux se justifier. Or, ce n'est pas la personnalité de Kadhafi (plus complexe qu'on ne l'imagine) qui est en jeu. Ce sont des principes politiques et le respect du droit international.
(liens)