L'OBSESSION DE LA PRÉSIDENTIELLE

Publié le par Yaqzan

Comment s'en libérer


À peine élu le président de notre République pense à sa ré-élection.  Du même coup, les partis, selon qu'ils sont de l'opposition ou de la majorité,  ne pensent plus qu'aux perspectives de le mettre en échec  ou de le conduire à un nouveau succès.

Cette obsession pèse comme une lourde hypothèque sur l'action politique des uns et des autres, les détournant des vrais débats qu'impose la réalité du pays.

Des débats stériles

Depuis des mois les médias nous imposent quotidiennement des supputations sur les chances de tel ou tel autre à briguer la présidence. Il faut avoir perdu tout sens commun pour ne pas se rendre à l'évidence que ces débats sont absolument stériles.

Le débat nécessaire

Si débat il doit y avoir, ce n'est pas sur l'identité d'éventuels candidats proposés par les partis mais bien sur la meilleure image, le portrait idéal de la personne  qu'on voudrait voir hissée au sommet de l'état. Il faudrait aussi s'interroger sur la durée du mandat présidentiel. Le quinquennat a instauré par sa courte durée une sorte de jeu de la chaise musicale, qui, les ambitions des uns et des autres s'exacerbant, ne laisse plus de place à l'action ni aux débats de fond.


Un président de tous les Français
 
À la tête de la Nation nous n'avons nullement besoin d'un technocrate issu de tel ou tel parti. Nous avons besoin d'une personnalité, homme ou femme, choisie en dehors des appareils partisans, qui transcende tous les clivages politiques, un homme ou une femme sans aucune attache avec les puissances d'argent,  humaniste, cultivé, ouvert aux cultures du monde, qui ait une vision claire de la situation et des enjeux mondiaux,  qui soit avant toute chose attaché à nos valeurs que nous croyons universelles, un intransigeant défenseur de notre indépendance nationale en matière de politique étrangère et garant de la justice sociale à l'intérieur.

Entre  grandeur et indécence

Vous me direz: Mais c'est Charles  De Gaulle que vous nous décrivez là! Je vous répondrai: Oui, bien sur, mais le Grand homme n'est plus. Ce que je vous décris c'est l'exact opposé de Sarkozy, ami des puissances d'argent qui s'attache diligemment à détruire  l'héritage gaullien tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de notre pays et qui, s'il avait été alors aux affaires, aurait,  je n'en doute pas une seconde, entraîné notre pays dans l'aventure irakienne de son ami George W. Bush, auprès duquel il a eu le front de venir demander pardon à genou de "l'arrogance de la France" et qui, aujourd'hui à eu l'indécence de se rendre à Londres pour la célébration du 70e anniversaire de l'Appel du 18 juin.

Recherche de l'alternative

L'homme répondant aux critères moraux que j'ai exposé plus haut devrait être placé à la tête de l'Etat pour une durée indéterminée tant qu'il aurait l'assentiment de la nation. Ce serait un arbitre du débat politique intérieur et l'initiateur en matière de défense et de relations extérieures. Le rôle des partis serait celui de concourir par le suffrage universel à la constitution du Parlement et à la formation du gouvernement.

Une monarchie élective? Non pas vraiment, mais une révolution

Vous me direz: Mais c'est une monarchie élective que vous nous décrivez là! Je vous répondrai: Il est vrai que j'ai un moment rêvé d'une "Monarchie de Juillet" d'initiative citoyenne qui aurait réussi au lieu de tomber dans les rets de la grande Bourgeoisie. Mais dans mon esprit, il n'est naturellement pas question de rechercher un sauveur dans les rangs de l'aristocratie si ce n'est dans celle de la grandeur d'esprit. Et puis que diable! c'est d'une révolution que nous avons besoin; aussi faut-il faire preuve d'imagination et ne pas se laisser enfermer dans des schémas préétablis comme si ceux-ci étaient par nature incontestables parce que hérités du passé. Un passé parfois glorieux certes mais souvent lamentable, avouons-le.

Je serais aujourd'hui bien incapable de fournir la recette de la mise en place d'une alternative de ce type. Il faudrait peut-être que la recherche parte d'une initiative populaire suscitée par les forces vives de notre nation, les réseaux associatifs sans exclure des personnalités de divers bords politiques mais  indépendants d'esprit et libres de pensée.

Publié dans Politique

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