GAUCHE: LA FASCINATION DE L'ECHEC ...
Entre la défaite consentie et la défaite subie


J'ai beaucoup d'estime pour Jean-Luc Mélenchon. Je l'ai certes souvent critiqué sur ce blog, mais essentiellement pour son jacobinisme exacerbé. En vérité Il m'est très sympathique, non pas seulement pour sa "bonne bouille" de petit écolier espiègle qu'il a conservée malgré les années, mais surtout parce que je reconnais en lui un homme de conviction qui respire la sincérité, ce qui est fort rare dans ce qu'il est convenu d'appeler la "classe politique". (*)
Mais surtout, face à la confusion qui règne aujourd'hui dans le camp socialiste, Jean-Luc Mélenchon se montre cohérent avec ses convictions. Son projet, affirme-t-il, est de refonder une vraie gauche, pure et dure et non pas celle de la social-démocratie, prompte à composer avec le libéralisme, et encore moins de se compromettre avec ceux qui, bien que n'étant pas formellement de gauche, se réclament de la démocratie sociale, ce qui pour Jean-Luc fleure le bénitier, chose dont il a -si je puis dire- une sainte horreur.
Pour Mélenchon, seule la réalisation de ce projet compte, serait-ce au prix d'une nouvelle victoire de sarkozy à la prochaine présidentielle. Il a conscience de ce risque et en assume pleinement la responsabilité, comme cela est apparu clairement ,bien que sous-entendu, dans ses récentes interventions à la télévision. Jean-Luc Mélenchon sait parfaitement que le délai de deux ans qui nous sépare de la prochaine échéance électorale est bien insuffisant pour mener son projet à terme si tant est qu'il soit réalisable.
Quant à l'extrème-gauche, elle n'aspire pas à partager le pouvoir. Sa vocation comme sa seule raison d'être est l'opposition à tout gouvernement de gauche ou de droite qui menacerait les intérets des travailleurs. Sa mission s'appelle vigilance. C'est se tenir prête à mobiliser les masses populaires sous la bannière de la lutte des classes, que ce soit au sein des syndicats ou dans la rue, chaque fois que cela lui parait nécessaire. En quelque sorte, pour elle comme pour Mélenchon l'enjeu de la présidentielle est secondaire. Je pense qu'en réalité ils se situent dans un espace temporel particulier. Le court terme leur est étranger. Il en est ainsi de tous ceux qui adhèrent à une cause qu'ils considèrent sacrée.
En revanche, le PS aspire au pouvoir et la présidentielle est pour lui une échéance cruciale. Nous y retrouvons ces éléphants moribonds qui se refusent à prendre le chemin de leur cimetière mythique et qui, avec Benoit Hamon, leur fidèle porte-parole, jeune homme de conviction, fort sympathique au demeurant, s'accrochent à leur utopique projet d'union de la gauche, vieille recette qui a fait son temps. Avec un petit peu de bons sens, ils devraient comprendre que c'est assurément le meilleur moyen de faire gagner Sarkozy. Voila l'incohérence. Ils devraient également comprendre que les électeurs aujourd'hui majoritaires qui veulent qu'on en finisse avec l'état sarkozyen se tamponnent le coquillard de leurs états d'âmes idéologiques.
Vous me direz: Que faites vous du courant du PS animé aujourd'hui par Vincent Peillon, qui veut un large rassemblement autour de nos valeurs républicaines incluant le PC, les Verts et le Modem? Je dis que l'idée est bonne et je la défends moi-même. Mais vous avouerez que le Pandemonium de Dijon augure bien mal de la conduite de cette entreprise louable . Faute de l'appui du reste de la gauche, elle me parait avoir fort peu de chance de vaincre la droite sarkozyste.
Et si, par miracle, d'authentiques démocrates de droite soucieux de nos valeurs
venaient se joindre à ce rassemblement , une "union sacrée" en quelque sorte pour abattre celui qui jour après jour sape les fondements de notre démocratie?
ll n'est pas interdit de rêver.
Mais surtout, face à la confusion qui règne aujourd'hui dans le camp socialiste, Jean-Luc Mélenchon se montre cohérent avec ses convictions. Son projet, affirme-t-il, est de refonder une vraie gauche, pure et dure et non pas celle de la social-démocratie, prompte à composer avec le libéralisme, et encore moins de se compromettre avec ceux qui, bien que n'étant pas formellement de gauche, se réclament de la démocratie sociale, ce qui pour Jean-Luc fleure le bénitier, chose dont il a -si je puis dire- une sainte horreur.
Pour Mélenchon, seule la réalisation de ce projet compte, serait-ce au prix d'une nouvelle victoire de sarkozy à la prochaine présidentielle. Il a conscience de ce risque et en assume pleinement la responsabilité, comme cela est apparu clairement ,bien que sous-entendu, dans ses récentes interventions à la télévision. Jean-Luc Mélenchon sait parfaitement que le délai de deux ans qui nous sépare de la prochaine échéance électorale est bien insuffisant pour mener son projet à terme si tant est qu'il soit réalisable.
Quant à l'extrème-gauche, elle n'aspire pas à partager le pouvoir. Sa vocation comme sa seule raison d'être est l'opposition à tout gouvernement de gauche ou de droite qui menacerait les intérets des travailleurs. Sa mission s'appelle vigilance. C'est se tenir prête à mobiliser les masses populaires sous la bannière de la lutte des classes, que ce soit au sein des syndicats ou dans la rue, chaque fois que cela lui parait nécessaire. En quelque sorte, pour elle comme pour Mélenchon l'enjeu de la présidentielle est secondaire. Je pense qu'en réalité ils se situent dans un espace temporel particulier. Le court terme leur est étranger. Il en est ainsi de tous ceux qui adhèrent à une cause qu'ils considèrent sacrée.
En revanche, le PS aspire au pouvoir et la présidentielle est pour lui une échéance cruciale. Nous y retrouvons ces éléphants moribonds qui se refusent à prendre le chemin de leur cimetière mythique et qui, avec Benoit Hamon, leur fidèle porte-parole, jeune homme de conviction, fort sympathique au demeurant, s'accrochent à leur utopique projet d'union de la gauche, vieille recette qui a fait son temps. Avec un petit peu de bons sens, ils devraient comprendre que c'est assurément le meilleur moyen de faire gagner Sarkozy. Voila l'incohérence. Ils devraient également comprendre que les électeurs aujourd'hui majoritaires qui veulent qu'on en finisse avec l'état sarkozyen se tamponnent le coquillard de leurs états d'âmes idéologiques.
Vous me direz: Que faites vous du courant du PS animé aujourd'hui par Vincent Peillon, qui veut un large rassemblement autour de nos valeurs républicaines incluant le PC, les Verts et le Modem? Je dis que l'idée est bonne et je la défends moi-même. Mais vous avouerez que le Pandemonium de Dijon augure bien mal de la conduite de cette entreprise louable . Faute de l'appui du reste de la gauche, elle me parait avoir fort peu de chance de vaincre la droite sarkozyste.
Et si, par miracle, d'authentiques démocrates de droite soucieux de nos valeurs
venaient se joindre à ce rassemblement , une "union sacrée" en quelque sorte pour abattre celui qui jour après jour sape les fondements de notre démocratie?
ll n'est pas interdit de rêver.
* Ce terme , que les politiciens eux-mêmes utilisent, est choquant. Dire que les hommes politiques constituent une classe, au même titre que la classe ouvrière ou ce qu'il est convenu d'appeler classes populaires, c'est reconnaître que la politique est une profession, c'est-à-dire que ces gens-là vivent de la politique et non pas pour la politique. Celle-ci appartient à tous les citoyens à qui le plus souvent on la confisque sous couvert d'une délégation de pouvoir électorale.