Dominique de Villepin et "légitimité électorale"

Publié le par Yaqzan

 

Un argument contestable


Les adversaires  de m. Dominique de Villepin, de même que la plupart des commentateurs politiques, y compris ceux qui ne lui sont pas a priori hostiles , avancent l'argument de "légitimité électorale" pour contester le bien fondé de ses prétentions à la succession de Sarkozy.

Cette objection serait totalement absurde si elle ne traduisait pas l'idée reçue et fermement ancrée dans la "classe politique" (quelle vilaine expression!) selon laquelle quiconque n'ayant pas passé l'épreuve du suffrage universel serait un intrus dans ce que les professionnels, caciques et autres barons de la politique considèrent comme leur pré-carré.  Ces derniers, de quelque bord qu'ils soient, feraient bien de s'interroger sur leur propre légitimité car celle-ci ne repose pas seulement sur la sanction électorale mais aussi et surtout sur  le respect des engagements qu'ils ont pris devant leurs électeurs. Et là, aujourd'hui plus que jamais, ces électeurs ont bien des raisons de s'interroger, eux qui ont donné un blanc seing à leur député sans réel pouvoir de contrôle a posteriori. La légitimité en effet n'est pas seulement fondée sur le droit mais aussi sur l'éthique.

Dans ces conditions, sachant combien est grand le désamour des Français à l'égard de la classe (encore ce vilain mot) politique, le fait que de Villepin n'ait jamais été un élu joue peut être au contraire en sa faveur. Cela expliquerait les témoignages de sympathie qu'il a recueillis récemment dans ses visites en banlieue et dans les campagnes.

Pour ma part, ancien gaulliste de gauche,  je serais ravi que m de Villepin terrasse Sarkozy s'il arrive qu'il soit le mieux placé pour le faire.  C'est pour moi l'objectif essentiel pour la sauvegarde de nos valeurs et de notre indépendance nationales.

Publié dans Politique

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