SARKOZY-OTAN (additif)
Opinions contraires
D'aucuns, comme Bernard-Henri Lévy, jugent que le retour de la France dans le haut-commandement intégré de 'OTAN est une très bonne chose et ils s'en félicitent. Ils fondent essentiellement leur argumentation sur trois points, à savoir :
1°)
Il était temps d'en finir avec l'anti-américanisme.
2°)
Les soldats français présents en Afghanistan bénéficieront de meilleures conditions de combat.
3)
Le poids de l'Europe au sein de l'OTAN sera renforcé.
Sur le premier point je dirai que refuser de suivre G.W. Bush dans son aventure irakienne et critiquer sa politique étrangère -que tout le monde juge aujourd'hui comme ayant été désastreuse- ce n'était pas faire de l'anti-américanisme. Bien au contraire! Si on est persuadé qu'un ami ou un allié se trompe la meilleure preuve de fidélité à son égard n'est-elle pas de le mettre en garde?
Vouloir préserver sa totale indépendance dans ses rapports avec ses alliés est pour la France une exigence parfaitement légitime et je dirai même que ce principe est le fondement même de l'établissement de rapports harmonieux entre les états.
Alliances et pactes ne signifient pas allégeance. Si l'amitié peut exister entre les peuples -et je ne doute pas un instant que c'est le cas entre les peuples français et américain- il ne peut exister entre les états qu' alliances, pactes, consensus ou solidarité forcément circonstanciels, ce qui implique de facto l' indépendance de chacune des parties. S'intégrer totalement dans l'OTAN signifie adhésion formelle à une structure militaire et politique aux objectifs indéfinis concrètement et qui peuvent éventuellement revêtir un caractère idéologique (occidental?) avec tous les aléas que cela comporte pour notre diplomatie.
On a souvent taxé le général De Gaulle d'anti-américanisme. Était-ce le cas lorsqu'en 1966, dans son fameux discours de Phnom Penh il mit en garde les Etats-Unis contre l'aventure vietnamienne dont ils sont sortis des années plus tard douloureusement meurtris dans leur chair et leur âme ? (1)
Sur le deuxième point, la question n'est pas de traiter des conditions et moyens mis à la disposition des militaires français combattant sur le terrain en Afghanistan. La question est de savoir si leur présence et surtout leur participation aux combats sont justifiés. Je ne m'étendrai pas sur ce point que j'ai traité dans mon précédent article. Je répète seulement, et en cela je sais que nombre d'experts sont de mon avis, la solution n'est pas militaire mais politique et diplomatique. Liens: AFGHANISTAN SARKOZY-OTAN: MÉPRIS DES FRANÇAIS
Sur le troisième point, je dirai qu'il ne faut pas mettre la charrue avant les boeufs. Commençons pas bâtir une Europe politique et une politique européenne de défense puisqu' Union Européenne il y a.
1) Voici ce que disait notamment notre président d'alors: "ll n'y a aucune chance pour que les peuples de l'Asie se soumettent à la loi de l'étranger (... ) quelles que puissent être ses intentions et si puissantes que soient ses armes. Bref, pour longue et dure que doive être l'épreuve, la France tient pour certain qu'elle n'aura pas de solution militaire. A moins que l'univers ne roule vers la catastrophe, seul un accord politique pourrait donc rétablir la paix."
1°)
Il était temps d'en finir avec l'anti-américanisme.
2°)
Les soldats français présents en Afghanistan bénéficieront de meilleures conditions de combat.
3)
Le poids de l'Europe au sein de l'OTAN sera renforcé.
Sur le premier point je dirai que refuser de suivre G.W. Bush dans son aventure irakienne et critiquer sa politique étrangère -que tout le monde juge aujourd'hui comme ayant été désastreuse- ce n'était pas faire de l'anti-américanisme. Bien au contraire! Si on est persuadé qu'un ami ou un allié se trompe la meilleure preuve de fidélité à son égard n'est-elle pas de le mettre en garde?
Vouloir préserver sa totale indépendance dans ses rapports avec ses alliés est pour la France une exigence parfaitement légitime et je dirai même que ce principe est le fondement même de l'établissement de rapports harmonieux entre les états.
Alliances et pactes ne signifient pas allégeance. Si l'amitié peut exister entre les peuples -et je ne doute pas un instant que c'est le cas entre les peuples français et américain- il ne peut exister entre les états qu' alliances, pactes, consensus ou solidarité forcément circonstanciels, ce qui implique de facto l' indépendance de chacune des parties. S'intégrer totalement dans l'OTAN signifie adhésion formelle à une structure militaire et politique aux objectifs indéfinis concrètement et qui peuvent éventuellement revêtir un caractère idéologique (occidental?) avec tous les aléas que cela comporte pour notre diplomatie.
On a souvent taxé le général De Gaulle d'anti-américanisme. Était-ce le cas lorsqu'en 1966, dans son fameux discours de Phnom Penh il mit en garde les Etats-Unis contre l'aventure vietnamienne dont ils sont sortis des années plus tard douloureusement meurtris dans leur chair et leur âme ? (1)
Sur le deuxième point, la question n'est pas de traiter des conditions et moyens mis à la disposition des militaires français combattant sur le terrain en Afghanistan. La question est de savoir si leur présence et surtout leur participation aux combats sont justifiés. Je ne m'étendrai pas sur ce point que j'ai traité dans mon précédent article. Je répète seulement, et en cela je sais que nombre d'experts sont de mon avis, la solution n'est pas militaire mais politique et diplomatique. Liens: AFGHANISTAN SARKOZY-OTAN: MÉPRIS DES FRANÇAIS
Sur le troisième point, je dirai qu'il ne faut pas mettre la charrue avant les boeufs. Commençons pas bâtir une Europe politique et une politique européenne de défense puisqu' Union Européenne il y a.
1) Voici ce que disait notamment notre président d'alors: "ll n'y a aucune chance pour que les peuples de l'Asie se soumettent à la loi de l'étranger (... ) quelles que puissent être ses intentions et si puissantes que soient ses armes. Bref, pour longue et dure que doive être l'épreuve, la France tient pour certain qu'elle n'aura pas de solution militaire. A moins que l'univers ne roule vers la catastrophe, seul un accord politique pourrait donc rétablir la paix."