Israël, la Palestine et Sarkozy
Illusionnisme encore et encore
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ILLUSIONNISME POLITIQUE
L'hyperactif ubiquiste Sarkozy est allé en Égypte fourbir un plan de paix pour mettre fin au conflit en cours entre Israël et les Palestiniens de Gaza. Or, on sait fort bien que la France (tout comme l'Égypte) ne pèse d'aucun poids dans ce conflit.
Seuls les États-Unis et l'Iran, d'une part, et la communauté internationale, d'autre part, peuvent prétendre y jouer un rôle. En ce qui concerne les États-Unis, il faut espérer de la nouvelle administration une volonté d'exiger impérativement d'Israèl qu'il respecte la légalité internationale, ce à quoi cet état s'est jusqu'à aujourd'hui et depuis soixante ans, systématiquement refusé. Les États-Unis ont jusqu'à présent indéfectiblement soutenu l'état d'Israel pour des raisons géostratégiques et sous la pression du puissant lobby israélien américain. Mais aujourd'hui Il se peut que les bouleversements de la situation dans l'ensemble proche et moyen-oriental et le poids croissant de l'Iran, apportent avec l'arrivée au pouvoir de Barack Obama un changement dans l'attitude de Washington.
Ce qui se passe à Gaza est un véritable crime contre l'humanité. Les bombardements intensifs effectués sur un territoire où la densité de population est de près de 4.000 habitants au km2 réduit à néant l'argumentation israélienne qui parle de frappes ciblées. Où qu'elle tombe, chaque bombe tue nécessairement et indifféremment des dizaines ou centaines d'hommes -armés ou non-, de femmes et d'enfants. C'est un massacre sans commune mesure avec les tirs de roquettes palestiniens sur Israël même ceux-ci sont condamnables. Comme d'habitude, Israël cultive avec le souvenir de la Shoah, son image d'éternelle victime en état de légitime défense pour s'attirer la compassion de l'opinion internationale et il est vrai que cela lui a jusqu'à présent réussi.
N'ayons pas peur des mots. Israël s'est depuis longtemps mis hors la loi internationale et la communauté internationale, précisément, doit, sans attendre, réagir à la mesure du défi que lui a lancé cet état. Cela signifie envisager non seulement de fortes pressions diplomatiques mais aussi, en dernier ressort, des sanctions de tous ordres y compris l'embargo.
Israël a choisi dès sa naissance d'être un "corps étranger" dans la région. Ce faisant, il s'est engagé sur une voie sans issue et s'est condamné et avec lui toute la région à une guerre sans fin. La survie d'Israël dépend de son intégration volontaire dans la région et dans le respect des Résolutions 242 et 338 des Nations Unies. Plus réalistes qu'on ne le croit généralement, les Etats arabes n'y sont pas hostiles.
Pour en revenir à notre illusionniste national, je pose la question: Et l'Union pour la Méditerranée dans tout cela?